A peine arrivé à Paris, je suis très triste… Tu me manques mon David, mon Ami…
David à Mégève
David, tu étais un homme d’une grande sagesse, intelligent, à l’écoute des autres. Je n’oublierai jamais les bons conseils que tu m’as apportés dans ma vie personnelle et professionnelle.
Comment ne pas me rappeler les cadeaux que tu m’as si gentiment offerts : ta première chemise de médecin, ta voiture (une coccinelle noire), ta petite moto bleue (un Dax Honda), un teddy de l’Université de Berkeley, tes dédicaces de tes livres best-seller et des photos de ton adolescence que je garde précieusement pour mes enfants.
Première chemise de médecin de David
Et en t’accompagnant à Roissy pour l’université de Laval au Québec ; c’était le départ de ta nouvelle vie fructueuse. J’avais su te dire les mots justes, afin que tu n’aies pas de doutes ni de remords à quitter ton pays que tu aimais tant. Je pense y avoir réussi, ton parcours me l’a prouvé.
Quel courage d’avoir combattu cette sale maladie, tu as pourtant tout fait pour nous apporter ton expérience et ton encouragement à rester debout, digne, avec un corps et un esprit sain.
On parle souvent de la saga Servan-Schreiber, soyez-en fiers, c’est pas donné à n’importe qui !!! Tes frères ont été un exemple de fraternité ; on pourrait inscrire sur le fronton de la Mairie de Veulettes leurs prénoms sous les mots Fraternité et Egalité et le tien sous Liberté.
J’ai une pensée pour ta maman qui t’a beaucoup aimé, je peux en témoigner et aussi à ta grand-mère, Madame Emile qui souhaitait que tu sois un grand médecin, son vœux a été exaucé !!!
Sans oublier le mérite de Liliane qui t’a soutenu jusqu’au bout.
Comme ton père, tu étais un visionnaire, critiqué et jalousé pour vos combats, la réalité vous a donné raison, j’étais présent quand Jean-Jacques t’a offert le beau texte de Rudyard Kipling « Alors, tu seras un homme mon fils « il avait raison, tu as été un homme d’exception et de bonté. Il était très fier de toi ». Aujourd’hui, vous êtes ensemble dans ce coin de Normandie que vous aimiez tant. Je viendrais m’y reposer de temps en temps et me baigner dans ses eaux froides pour me donner de la force et du courage dans mon combat de tous les jours.

J’ai relevé quelques lignes de Rudyard Kipling, qui te représente si bien :
Si tu peux rester calme quand autour de toi
En te le reprochant tous perdent leur sang-froid
Garder confiance en toi et poursuivre ta route
Sans pourtant ignorer leurs craintes et leurs doutes ;
Continuer d’aimer lorsque tu es haï,
Sans avoir l’air trop sage ou alors trop gentil ;
Si Triomphe et Désastre croisent ton chemin
Et que face à ces pièges tu restes serein ;
Si tu peux supporter d’entendre tes propos
Déformés par les sots pour tromper les idiots
Si tu peux persuader et ton cœur et ton corps
Même s’ils sont exténués de continuer encore,
De demeurer vaillants lorsqu’il ne reste au fond
Plus que ta volonté, qui leur dit : « Tenez bon ! » ;
Si tu parles au peuple en gardant tes valeurs,
Que tu restes toi-même aux côtés des seigneurs,
Qu’ennemis ou amis ne peuvent te blesser,
Que tous comptent pour toi, sans jamais te peser ;
Et si chaque seconde est un pas accompli
Que chaque minute apporte un sens à ta vie
Alors seront à toi la Terre et ses trésors,
Et, mieux encore,
Tu seras un Homme, mon fils !
Tu as été un Homme, un vrai, mon David.
Tes enfants que tu aimais tant, auront tes gènes et ton courage, j’en suis certain.
Je te serre dans mon coeur très fortement.
Dédé
Ton site http://www.guerir.org/magazine
PS : Merci encore de ta dernière dédicasse, je te promets, en pensant à Jean-Jacques et à toi de poursuivre le combat qui m’anime depuis plus de vingt ans :
aider la jeunesse de demain à s’épanouir .


Ensemble au mariage de Franklin à Neuilly