Bonjour M’ssieurs-Dames,
Voici un écrit d’Alain Casabona, président de l’Académie Alphonse Allais, relatif au prix éponyme remis à Jean-Pierre Mocky le 2 décembre, dans la salle Louis Lumière de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale.
Monsieur l’ambassadeur de l’Académie Alphonse Allais, ( A 3 ), en quête des profils louches,
cher Dédé
La remise du Prix Alphonse Allais est toujours un moment d’exception, d’émotion. 1994 ! Joyeux traquenard tendu par les deux Robert – Chouard et Rotrou – à l’Hôtel Lutetia : vous êtes invité à une soirée « littéraire » et, patatras, vous voilà avec la comète de Allais autour du cou, entouré d’amis, illustres ou anonymes. Et puis un jour, re-patatras, c’est à vous de passer le témoin. Instants magiques, ponctués de surprises, de la remise du prix à Raymond Devos, à Honfleur en 1999, ou encore, l’an dernier, à François Morel, au Théâtre de la Porte Saint-Martin.Et cette année encore, nous n’avons pas été déçus !
Mocky, prix Alphonse Allais ! Super idée, Dédé. Réussir à filer un prix à Mocky, lui qui les abhorre, sans doute parce qu’il n’aime pas les juges, fallait oser ! Réception, dans les deux sens du terme, épatante. Certains people, mot qu’aurait détesté Alphi, n’étaient pas au rendez-vous ? La belle affaire ! Seule compte la joie du lauréat, du public et de tous ceux qui ont mis la main à la pâte pour témoigner leur reconnaissance à l’un des derniers grands du cinéma. En ces temps de grisaille et de morosité, les soirées de ce type sont si rares !
Mais revenons à Mocky, si rare lui aussi. Question d’une journaliste de la PQR : quel rapport entre Mocky et Allais ? Au-delà de la production considérable de nos deux compères, retenons avant tout leur refus commun du conformisme. Alphonse Allais, comme Jean-Pierre Mocky, ont lutté sans relâche contre la bêtise consacrée, la lâcheté admise, plaçant les cuistres dans des postures ridicules. Et s’il est une espèce polluante et pullulante, c’est bien celle constituée par tous ces plus-que-parfait du subjectif, individus satisfaits, éblouis de truismes et en quête permanente de reconnaissance. Actualité du refrain de Mayol : « Parlez-moi d’moi, ya qu’ça qui m’intéresse… » !
Imagine-t-on ces quelques mots, « c’est moi qui… », dans la bouche de Mocky ? Mocky, comme Alphi, n’a plus rien à prouver. N’ayant jamais été dans l’air du temps, au moins est- il assuré de ne pas partir en fumée. Et si beaucoup de cinéastes ne peuvent « sacquer », pour reprendre sa propre expression, l’auteur du Miraculé, c’est qu’ils jalousent sa liberté. Tant pis pour ces minimocks. Jean-Pierre Kalfon a résumé l’ambiance de cette soirée en deux mots : « bouffée d’air ». Merci Monsieur Mocky. Merci Dédé !
Alain Casabona

Remise du prix Alphonse Allais à Jean Yanne par Alain Casabona, grand chancelier de l’Académie, sous l’oeil ébloui ( ou perplexe ? ) de Francis Perrin, garde du sceau, en présence de Raymond Devos, que l’on aperçoit, dissimulé derrière l’impétrant.
Sacré quatuor !. C’était en l’an de grâce 2000.
Jean-Pierre Mocky aurait sûrement aimé être des leurs ce jour-là. Maintenant, il est des nôtres !
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Excellent texte, qui résume bien cette belle soirée. Bravo et merci pour Jean-Pierre cher Dédé.
Laurent
La remise du Prix Alphonse ALLAIS à Jean-Pierre MOCKY
Super idée de Dédé et il fallait la réaliser
alors il a fait ça comme un grand metteur en scène .
Décors, casting, acteurs , figurants et grande star.
Super prod Dédé ,Alain et les autres .Big Up
Aimé
Je suis heureux de t’avoir fait participer à cette belle fête.
Ton slam a eu d’excellentes répercussions, continue …
Amitié slamique
dédé de Montreuil
Une superbe soirée ! Émotion, humour et agapes..merci André
Merci Dédé, merci Alain, merci à tous ceux qui, comme vous dites, ont mis la main à la pâte pour le Prix Alphonse Allais ! Merci pour ce beau moment que vous m’avez offert !
Je voulais dire tout particulièrement à Alain Casabona qu’il peut toujours compter sur moi pour défendre cette cause à laquelle il a consacré sa vie : l’éducation artistique.
Continuez à vous battre pour sauver le Grenier des Grands Augustins ou Picasso a peint Guernica et la Colombe de la Paix.
Il faut rester très vigilant. Ce lieu doit être classé de toute urgence. Je ne comprends pas qu’après les directives précises données à plusieurs reprises par le Président de la République à la ministre de la Culture, ce n’ait pas été encore le cas. Jack Lang a été plus rapide lorsqu’il s’est agi de classer le Fouquet’s comme lieu de mémoire !
Je viens d’apprendre que les huissiers viennent de changer subrepticement les serrures et que le CNEA est à la rue et sans moyens.
Ce n’est pas acceptable. C’est scandaleux. Tenez bon !
Jean-Pierre Mocky
Bonjour Dédé,
Oui, c’est bien que dure le prix Alphonse Allais… Le seul prix attribué à de (soi-disant) louches larrons.
La marge c’est là où on pointe les taches.
Jean-Pierre Kalfon
Jean-Pierre, Garde toujours ton talent et ton esprit
Amitié Allaisienne
dédé
Joyeux Noël, cher André
Valorisons les présents et oublions les ingrats absents.
Et c’est ainsi qu’Allais est grand…
Patrick
Nous savons que nous pouvons compter sur vous, merci Patrick
dédé
Comme (presque) toujours, t’avais raison Dédé…
Mocky, c’est le dernier des grands iconoclastes, l’ultime grande gueule, le trublion au verbe fort qui n’a plus son pareil pour appeler un con un con, sans les circonvolutions auxquelles nous ont habitués les suce-bites des médias sachant beaucoup mieux manier le cirage que la critique positive. Une sorte de Don Quichotte cinéaste qui s’est attaqué sans faillir aux moulins de la bêtise humaine sans jamais moucheter sa lance.
Alors, lui attribuer le Prix Alphonse Allais, ce n’est pas une récompense, c’est une évidence…
Un petit mot, tout de même, pour remercier les non-éduqués qui se sont contenter de venir se goberger sans même penser à se taire pour écouter ceux qui s’exprimaient à cette occasion. Un grand merci à Alain Casabona qui est parvenu à dire ce qu’il avait à dire malgré le brouhaha des conversations autour des petits fours rapidement engloutis et des verres prestement vidés. C’est limite si on ne les entendait pas roter… Remarque, on n’est pas étonné, et on a les noms…
Bravo pour cette cérémonie et merci à Mr Mocky pour l’ensemble de son oeuvre.
Merci et Bravo Dan,
tu as bien compris nos messages pour un vrai combat,
celui de la Culture, des Cultures…
Amitié
dédé
Merci Maestro pour tes vœux ! Je te souhaite aussi une année pleine de bonnes surprises et de succès mérités…J’ai bien regretté de ne pouvoir venir à la soirée Mocky qui a été une belle réussite.
Je pense que la nouvelle année nous donnera encore quelques belles occasions de se rencontrer, alors à bientôt…
Avec un grand salut amical de Grégoire
Nathalie t’envoie ses voeux. Elle est en pleine production pour les Golden Globes la semaine prochaine et elle sera a Paris pour les Césars au mois de Février.
Je lis ton blog avec attention. C’est une bonne source d’inspiration. Il est très bien fait, SUPER!
Mes amitiés!
Aboubacar Sissoko
New World Capital
Structured Finance and Securitization
Marina Del Rey,CA -USA
Andre
And happiness to you and yours.
Sharon
Cher Dédé, je viens de prendre connaissance de tous ces commentaires. Avant tout, bonne année à tous.
Une pensée toute particulière pour PPDA. Je n’oublierai jamais…c’était en 1985…le coup de pouce au JT de 20h, qui a sauvé le premier gala du CNEA, salle Pleyel, avec Rostropovitch, entre autres. Tu as raison, Patrick: « Valorisons les présents et oublions les absents… » Et merci de ton soutien à notre combat pour tenter de sauver le Grenier des Grands-Augustins.
A ce jour, aucune nouvelle concernant le classement du lieu demandé par le Président de la République. Par contre, le président de la Chambre des Huissiers de Justice de Paris a fait changer subrepticement les serrures du Grenier…sans même demander l’assistance de la force publique. France, mère des arts, des lettres…et des lois ?
Attendez-vous à une énorme surprise !
Alain Casabona