Bonjour M’ssieurs-Dames,
Mon ami, le slameur, Aimé Nouma est à l’affiche avec la sortie de son premier livre » Les pleurs du mâle » parût aux éditions Universlam dans la Collection » Entre Guillemets « .
Les Pleurs du Mâle, un recueil de poésie slam contenant des chroniques parisiennes commencées à la fin des années 70.
Un Temps, rappelons-le, où le Sida n’existait pas encore. Temps où les immeubles n’étaient pas bardés de digicodes et où les caméras n’espionnaient pas en permanence la ville et ses sous-sols. Des tranches de vie, souvent celles de l’auteur, un ex-jeune des cités monté dans la capitale pour se chercher.
Des histoires d’amour, de sexe, d’argent, de quête de soi, de désir d’enfant, de banditisme et d’espoirs…
Des faits divers, largement teintés d’humour et d’érotisme avec, en toile de fond, Paris, la ville lumière, dont les quartiers populaires se modifient au gré des opérateurs immobiliers.
Les aventures quasi cinématographiques du » Black – Titi » de Paname » comme on le surnomme dans l’univers du slam…
Né au Cameroun, ancien virtuose du ballon rond, Aimé s’est converti en jongleur de mots qu’il met en musique avec un flow très fluide.
Pour faire connaître et aider cet artiste hors du commun, acheter son livre à 10 euros en ligne http://www.universlam-editions.com/ , je vous le demande amicalement pour la défense des artistes.
Voici la préface du livre que je lui ai écrite :
Aimé, comment ne pas l’Aimer ?
Lors de notre rencontre dans les faubourgs de Levallois, j’ai compris qu’Aimé avait l’âme et le talent d’un artiste.
Regardez-le respirer, réfléchir, mater et vous serez de suite conquis !
Avec son sourire de môme, avec sa démarche et sa gouaille de gadjo, ses verbes claquent et ses mots sont bien en place.
Je suis certain que Vian, Prévert, Apolinaire et Victor Hugo l’auraient apprécié.
Le crayon à la main, il a rempli des pages pour nous faire rêver et nous faire fantasmer…
Je suis très fier qu’il ait écrit un slam sur mézigue avec une recherche sur ma personnalité.
Aimé, continue à bouger, tu en as le corps et l’esprit.
Amitié fidèle…
Dédé de Montreuil
Il m’a fait l’honneur d’insérer le slam ci-dessous dans le livre ( page 54 ) :
Salut Mon Dédé,
Faut croire que je suis un peu con parfois, pour ne pas me rendre compte de la chance que j’ai d’avoir un pote comme dédé de Montreuil, malgré le temps qui passe.
Trop de la balle ton blog, ça me donne carrément envie d’avoir le même.
Au fait Dédé, tu voudrais pas être mon manager ?
Je t’ai fait un petit slam, mais il y a tellement à dire sur toi que je n’ai parlé que de la première soirée chez Laurie, donc il y aura une suite que j’ai déjà en tête puisque c’est du vécu. Dis moi ce que tu en penses. Amitié. Aimé.
Dédé de Montreuil, un aristo de la zone
St Germain, c’est son destin…
Comme l’attestent encore de beaux restes
il paraîtrait :qu’il était beau gosse le keum,
le gadjo quand il était plus jeune.
Que ça lui avait même permis defaire son gigolo.
Mais, ce n’est pas ce qui m’a marqué, sans conteste
quand je l’ai rencontré pour la première fois,
dans les beaux quartiers de la commune de Levallois
au cours d’un dîner mondain chez une relation commune.
Peu commun le bonhomme à la chevelure presque blanche.
Bonne mise, bonne mine, complet-veston,chemise blanche,
Westons et qui se recommandait de la Zone …Du 9.3..
Des quartiers chauds de la Seine-St-Denis ,ces endroits…
où banal petit rital , il avait grandi …
c’était fait ses premiers amis.
Et qui maintenant se faisait appeler Dédé, Dédé de Montreuil, Monsieur dédé de Montreuil
“Je suis un Aristo de la Zone” balançait-il avec une pointe d’orgueil.
St Germain, c’est son destin…
Et des barres de rires, à cette tablée,on s’en ai tapé ce soir là.
Car le drôle de Monsieur s’est avéré sympa, drôle , cultivé, tout ça.
Alternant verlan, argot, javanais et un langage chatié matiné de mots gitans,
il nous en a fait passer du bon temps ,nous racontant
avec humour et par le menu,
des vraies histoires vécues:
le Saint Germain-des-Prés des seventies, des sixties,
les bandes de voyous d’antan
les soirées de ouf du showbiz
les bastons, la schnouf, la tise…
Lipp, les Deux Magots, le Drugstore, Le Flore…
St Germain, c’est son destin…
Sans oublier les femmes:
les poufs, les stars, les starlettes…les grandes dames.
Il parlait aussi avec ferveur ,voire amour
de ses actions, ses combats pour l’intégration des jeunes , des défavorisés.
racontant ses victoires et aussi ses fours.
Il disait qu”il avait été favorisé par la vie
parlait des rencontres importantes de sa vie
citant de ci-de la des noms comme Mocky, Séguela, Aznavour, Servan-Schreiber,
Dali, Rocard, Prévert, MC Solaar, Cora Vaucaire, Mitterrand, etc..
Et là , il ouvrait les vannes ,mais sans monopoliser la parole,
et entre deux bonnes vannes ,(c’est un cas d’école)
il racontait, racontait, racontait , racontait, racontait
et nous on l’écoutait parce qu’il n’était pas là
à se la raconter …
Dédé au Départ, il était pas aiDé, mais il avait Décidé d’avoir un Destin… à St Germain….
St Germain, c’était son destin…
Le Slameur2coeur : Aimé

Dédé en 67
La suite logique de mon destin à St Germain
SEIN GERMAIN
Comme d’hab je découvre le terrain
Par une conquête qui habite dans le coin
Sabine, « Zabineu », une belle rouquine issue de germains
Yeux pers, jeune fille au pair, rue des Saints-Pères
Chambre avec vue claire.
OK, Opé ,Super pour ce qu’on a à faire
Le matin
Après avoir ramené le marmot qu’elle materne fort bien
Passant rue du Four
Elle rapporte les croissants chauds et le pain du jour.
Frais comme le corps de ma mie qui me retrouve sous la couette
Où se lit à tue-tête
La carte du tendre
Pour qui veut l’entendre.
Rue Monsieur le Prince
Je parade sapé comme un prince
« Rue Madame ? »Oui Mr…heu Mme ! »
Tel un vrai indigène de St Germain,
Galamment j’indique le chemin.
« You’re so cute !where you come from ? »
« I’m african, cameroonian,
but I grew up in the suburbs,I’m a brand new parisian »
Tu parles avant d’être black titi de Panam
Je savais déjà parler aux dames
Mais pas le temps de prendre Racine,
Ecole de Médecine j’enlève Sabine
Sourire de gamine
On va boire des cafés rue de Buci ou Place St Sulpice
Tous ces moments passés ensemble sont des purs délices
« Aimé je t’aime !Je veux un café-crême ! »
Odéon , carrefour théâtre des émotions
Un skateur blond cause l’attraction
Il fait des sauts, des bonds, des contorsions
Sur la chaussée sept piteux képis s’étant piqués de l’arréter
Font tour-à-tour des roulés-boulés sous nos huées.
Rue saint-André-des-Arts, je suis désarmé par son désir de bébé
Maternel dessein éternel
Sous la Tour de Nesle même ritournelle
L’heure de la paternité n’a pas encore sonnée, désir snobé
« Aimé je t’aime ! Je veux un café-crème ! »
Non Sabine !Je me sépare de ton sein germain,
Le tétera un gamin mais ne sera pas le mien
Ou qui sait peut-être un jour, demain
Encore Saint germain main dans la main,
Sein germain dans la main
Aimé Nouma
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Un super Artiste que j’ai pu rencontrer avec Dédé. Aimé un poète qui laisse les mots rêver sur les mots ! !
Bravo Dédé, ce texte est super et il te raconte si bien !!!
Quels talents vous avez tous les deux…
Je t’embrasse,
Dom
Putain c un « nique slameur » le DD !
A reblogué ceci sur Torre di Babel and commented:
Aimé Nouma un Slameur à découvrir !